Le MESRI (Ministère de lʼEnseignement supérieur, de la Recherche et de lʼInnovation) vient de publier les premiers chiffres du crédit d’impôt recherche (CIR) pour l’année 2018. Ces données sont encore provisoires, mais permettent tout de même de dégager certaines tendances et informations.

Quelles infos retenir ?

1) Un montant de CIR qui continue d’augmenter légèrement (6,81 Md€) par rapport à 2017 (6,63 Md€) avec 300 sociétés de plus qui ont déclaré des dépenses éligibles au CIR (26 400 vs 26 100 en 2017).

2) Les dépenses de recherche représentent 94% des dépenses éligibles au CIR en 2018, soit un point de moins comparé à 2017, et concernent 15 700 entreprises (nombre identique à 2017). Les dépenses dites d’innovation et de collection ne représentent qu’une infime partie des dépenses.

3) Le CIR, bénéfique pour les PME. Les PME représentent 82% des 15 700 bénéficiaires du « CIR recherche », soit une très grande majorité. Même si elles ne représentent que 25% du total des dépenses de recherche déclarées, avec une créance de 1,8 Md€, sa proportion en nombre de bénéficiaires montre à quel point le CIR est utile aux PME, et pas uniquement aux grands groupes.

4) Les industries manufacturières, secteur #1 pour le CIR (61% de la créance)
Au sein de ce secteur qui caracole en tête en matière de créance de CIR, on distingue plusieurs sous-secteurs parmi lesquels :

  • Industrie électrique et électronique (14,5% de la créance)
  • Pharmacie, parfumerie et entretien (11%)
  • Industrie automobile (7,5%)
  • Construction navale, aéronautique et ferroviaire (6,5%)
  • Chimie, caoutchouc, plastiques (5,5%)

Les services suivent (36,5% de la créance), avec le conseil et l’assistance en informatique (14% de la créance).

5) Pour le CII, 74,5% de la créance est imputée aux entreprises de services, une structuration bien différente du CIR au final.

6) Les dépenses de personnel très largement en tête des dépenses déclarées.
Les rémunérations des personnels représentent à elles seules plus de 50% des dépenses. Si on rajoute les “frais de fonctionnement” forfaitaires, nous arrivons à 80% des dépenses déclarées, représentant le « coût environné » du chercheur.

7) L’Île de France toujours loin devant, l’Occitanie sur le podium.
L’Île de France truste toujours la première place des régions en rassemblant 66% de la créance CIR, mais l’Occitanie reste sur le podium des régions, à la 3ème place (6% de la créance) derrière Auvergne-Rhône-Alpes (10%), et à la lutte avec la Région PACA (5% de la créance).

Toutes les infos sur le site du Ministère

Vous pouvez télécharger le document PDF de synthèse réalisé par le Ministère directement sur leur site ou en cliquant  ici.

Vous pouvez également télécharger les données chiffrées détaillées sous format .xls.

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