45%. C’est la proportion des thèses Cifre réalisées au sein de PME, bien loin devant les ETI qui n’arrivent qu’à 9%.

La Convention industrielle de formation par la recherche, ou Cifre, se porte plutôt bien. Pour rappel, cette convention, qui a (déjà) 40 ans d’existence, permet à une entreprise de faire travailler de jeunes chercheurs, doctorants, sur un sujet précis de recherche et de développement, tout en étant subventionnée.

Un objectif de 2 150 thèses Cifre pour 2027

À horizon 2027, la volonté du Ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (MESRI), au travers de sa loi de programmation de la Recherche, est d’atteindre la barre des 2 150 thèses Cifre. En 2020, le nombre de demandes validées était de 1 500. Même si le nombre de doctorants est en légère diminution en France, atteindre cet objectif “ne devrait pas poser de difficultés car les entreprises sont demandeuses” estime Vincent Mignotte, Directeur de l’Association Bernard Grégory, qui œuvre pour l’évolution professionnelle des docteurs (PhD).

Les Cifre, plus généralisés grâce à un nouveau décret ?

Un nouveau décret de la loi de programmation de la recherche, paru le 26 septembre dernier, permet d’élargir, pour une entreprise, la possibilité de recruter un chercheur pour trois ans. Ce nouveau « CDD de recherche de droit privé » devrait faciliter la généralisation des Cifre. C’est en tous cas l’espoir du MESRI.

Les Cifre, des avantages concrets

Bénéficier d’un Cifre permet, notamment pour les PME, de faciliter l’accès à des doctorants de haut niveau pour leurs diverses activités de R&D et d’innovation : preuves de concept, propriété industrielle, création de données, etc. Le tout à des conditions financières bien plus intéressantes que si elles devaient faire appel à de la sous-traitance.

Le Cifre, c’est également l’opportunité de tisser des liens et des connexions importantes avec des laboratoires publics, avoir accès à leurs équipements, voire co-développer avec eux des produits. Le Cifre n’est pas qu’une variable d’ajustement dans ce domaine, c’est une réelle passerelle entre les laboratoires publics et les entreprises privées.

Cifre et CIR : un bon duo

L’embauche d’un doctorant dans le cadre d’un Cifre a également un double intérêt dans l’optique du Crédit d’Impôt Recherche (CIR) pour l’entreprise : elle peut ainsi développer son potentiel de R&D, tout en sécurisant son CIR, pour un coût relativement faible.

    ✔ D’un point de vue financier, elle bénéficie des avantages fiscaux liés au CIR, tout en recevant la subvention pour le Cifre.

    ✔ D’un point de vue scientifique, elle développe, produit et acquiert des indicateurs de R&D précis et détaillés. Dans le cas d’un contrôle de CIR, elle sécurisera ce dernier avec ces travaux.

    ✔ D’un point de vue RH, une fois le doctorat obtenu, le doctorant deviendra alors Jeune Docteur. Ce statut permet à l’entreprise de bénéficier d’avantages spécifiques : un salaire compté pour le double de son montant, et des frais de fonctionnement à 200% durant 24 mois.

    Bon à savoir

    Si une entreprise intègre un doctorant Cifre dans son effectif, elle reçoit alors une subvention annuelle de l’ANRT (Association nationale de la recherche et de la technologie) de 14.000 euros.
    Contrainte : le doctorant doit avoir un salaire annuel brut au moins égal à 23.484 euros.
    Bénéfice : le reste à charge des salaires est éligible au crédit d’impôt recherche (CIR).


    Cifre, les liens utiles

    La rubrique Cifre sur le site du Ministère

    Le Cifre sur le site de l’ANRT

    La plateforme pour trouver son partenaire Cifre

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